L’infertilité, c’est-à-dire l’impossibilité d’obtenir une grossesse suivie d’une naissance vivante malgré des rapports sexuels non protégés pendant une période d’au moins 12 mois, touche 3,3 millions de personnes en France.
De multiples facteurs sont à l’origine de cette augmentation de l’infertilité, parmi lesquels l’augmentation de l’âge de la procréation, des causes médicales et des facteurs liés à l’environnement et au mode de vie.
Parmi les causes médicales, le syndrome des ovaires polykystiques, qui touche jusqu’à 13 % des femmes en âge de procréer, et l’insuffisance ovarienne primaire (arrêt prématuré de la fonction ovarienne), qui touche 1 à 3 % des femmes de moins de 40 ans, représentent des causes majeures d’infertilité. Les déterminants génétiques et environnementaux de ces maladies de la reproduction doivent encore être pleinement compris, tout comme pour les anomalies graves du sperme, qui ont largement progressé au cours des dernières décennies.
Parmi les facteurs environnementaux et de mode de vie incriminés dans la baisse de la fertilité, on peut citer l’exposition aux perturbateurs endocriniens, le réchauffement climatique et l’apparition d’épisodes de stress thermique, l’alimentation et l’augmentation des taux d’obésité, le stress…
Dans ce contexte d’augmentation de l’infertilité, la demande d’assistance médicale à la procréation n’a cessé de croître au cours des dernières décennies. En France, les techniques d’assistance médicale à la procréation ont contribué à la naissance de plus de 400 000 bébés depuis les années 1980. Néanmoins, le taux de réussite de l’assistance médicale à la procréation reste faible, une réalité douloureuse et stressante pour les femmes et les couples qui tentent de concevoir un enfant.
Il est donc urgent d’améliorer la santé reproductive et de rendre les techniques de procréation assistée plus efficaces. À cette fin, le programme de recherche Infertil-SaFe, porté par le Consortium Infertilité du programme de recherche « Santé des Femmes, Santé des Couples » (PEPR SAFE), s’attaque à trois grands objectifs complémentaires.