L’endométriose est une maladie chronique courante qui touche environ une femme sur dix en âge de procréer dans le monde. Elle survient lorsque du tissu semblable à la paroi de l’utérus (endomètre) se trouve à l’extérieur de la cavité utérine, provoquant des douleurs, de la fatigue et parfois la stérilité. L’endométriose est très variable d’un individu à l’autre. Malgré son impact, elle reste mal comprise.
Le programme de recherche InENDO, porté par le Consortium Endométriose du programme de recherche « Santé des Femmes, Santé des Couples », rassemble des chercheur·euse·s et des clinicien·ne·s de différentes disciplines afin de mieux comprendre cette maladie complexe.
En étudiant et en suivant quelques centaines de femmes atteintes d’endométriose dans les moindres détails – depuis leurs symptômes et leur perception, leurs niveaux hormonaux et leurs réponses immunitaires jusqu’à leurs microbes intestinaux et vaginaux et leur exposition à des produits chimiques environnementaux – le programme InENDO vise à caractériser simultanément les différentes dimensions de la maladie. Le but est d’expliquer pourquoi certaines femmes présentent des symptômes plus graves ou réagissent différemment au traitement.
Outre l’étude de la biologie de l’endométriose, InENDO aura pour but de tester de nouvelles méthodes personnalisées de prise en charge de la maladie. Il s’agira notamment de combiner la chirurgie avec un soutien psychologique et une activité physique, et d’évaluer de nouveaux traitements en laboratoire. Une analyse avancée des données devrait aider à prédire quels sont les traitements les plus efficaces pour chaque patiente, ce qui pourrait ouvrir la voie à une médecine personnalisée.
InENDO vise à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’endométriose en leur offrant des soins plus ciblés, plus efficaces et moins invasifs. Il représente une avancée majeure dans la transformation des connaissances scientifiques en solutions concrètes pour les patientes.