Formations

3 au 7 novembre 2025

La Fabrique, Rennes

Présentation

La première école d’automne du programme de recherche France 2030 « Santé des Femmes, Santé des Couples » s’est tenue du 3 au 7 novembre 2025, à La Fabrique de Rennes. Cette année, la formation était centrée sur l’endométriose et a réuni 25 participant·e·s issu·e·s du PEPR SaFe et des communautés de recherche françaises et européennes sur cette thématique. De jeunes chercheur·euse·s travaillant sur l’endométriose (doctorant·e·s et postdoctorant·e·s en sciences, médecine, santé publique et sciences humaines et sociales, internes en médecine et clinicien·ne·s) étaient présent·e·s pour une semaine de formation intensive et immersive auprès d’expert·e·s, de chercheur·euse·s de renom et de professionnel·le·s dans de multiples disciplines.

Déroulé de l'école
Lundi 3 novembre

À leur arrivée à La Fabrique le lundi 3 novembre en fin de matinée, les participant·e·s ont pu se présenter et découvrir l’équipe organisationnelle à travers une session « Ice Breaker » suivie d’un déjeuner.

En début d’après-midi, Michelle Nisolle, gynécologue-obstétricienne spécialiste clinique de l’endométriose et des pathologies gynécologiques complexes à l’Hôpital Citadelle de Liège, a démarré la formation par un retour sur l’histoire de l’endométriose. Marina Kvaskoff, épidémiologiste à l’Inserm, est ensuite revenue sur l’épidémiologie de cette maladie avant que Louis Marcellin, gynécologue-obstétricien à l’Institut Cochin, ne présente les soins couramment employés et ceux à venir dans le traitement de l’endométriose. Enfin, l’après-midi s’est conclue par une intervention de Krina Zondervan, professeure d’épidémiologie génomique et reproductive à l’Université d’Oxford, sur l’importance des études génétiques pour l’identification de facteurs de risque liés à l’endométriose.

La soirée a été rythmée par un apéro durant lequel le sujet de la santé des femmes, un champ largement sous-exploré de la recherche et de l’innovation, a été abordé. Krystel Nyangoh Timoh et Ophélie Carta sont revenues sur cet enjeu majeur de santé publique, d’égalité et d’autonomisation et ont présenté le Living Lab Santé des Femmes : le premier dispositif d’innovation collaborative en France entièrement dédié à la santé des femmes.

Mardi 4 novembre

Le mardi 4 novembre, les présentations se sont concentrées sur les douleurs associées à l’endométriose.

Katy Vincent, professeure spécialisée dans la douleur gynécologique à l’Université d’Oxford, est revenue sur la nociception et la définition de la douleur avant de faire un focus sur la douleur chronique pelvienne et de présenter les différentes approches de classification et de mesure de la douleur dans le contexte de l’endométriose. Stéphane Ploteau, praticien hospitalier spécialisé en anatomie et gynécologie-obstétrique au CHU de Nantes, a ensuite présenté les différentes approches pour gérer et traiter les douleurs associées à l’endométriose. Enfin, Claire Cardillac, gynécologue-obstétricienne au CHU de Nantes, a abordé le sujet de la perception de la douleur chez les patientes.

Cette deuxième journée a été l’occasion de réaliser divers ateliers :

  • un atelier de mise en situation autour des réunions de concertation pluridisciplinaire avec l’étude d’un cas clinique mené par Krystel Nyangoh Timoh, chirurgienne gynécologue au CHU de Rennes.
  • une session de visites virtuelles du service de gynécologie du CHU de Rennes avec Krystel Nyangoh Timoh, et du LABERCA (Laboratoire d’études des résidus et contaminants dans les aliments) avec German Cano Sancho.
  • un atelier sur la méthodologie de la recherche clinique avec l’analyse d’articles scientifiques et identification de leurs points forts et de leurs points faibles.

Après le diner, les participant·e·s ont pu assister à une projection du film documentaire « Below the Belt » suivant le parcours de 4 femmes atteintes d’endométriose aux USA.

Mercredi 5 novembre

La matinée de la troisième journée de cette école a été consacrée à l’infertilité associée à l’endométriose.

Maximilien Génard-Walton, postdoctorant travaillant aux côtés de Ronan Garlantézec à l’Université de Rennes, a présenté les chiffres clés de l’infertilité et du succès des techniques d’assistance médicale à la procréation chez les personnes atteintes d’endométriose. Annalise Weckesser, professeure d’anthropologie médicale et féministe à l’Université de Burmingham City, est notamment revenue sur les impacts psycho-sociaux de l’infertilité associée à l’endométriose sur les patientes et leurs partenaires. Mathilde Bourdon, gynécologue-obstétricienne à l’Institut Cochin, a poursuivi avec une présentation des techniques d’assistance médicale à la procréation et un atelier d’étude de cas cliniques. Enfin, la matinée s’est achevée avec une présentation de Ludivine Doridot, chercheuse à l’Institut Cochin, sur la question des causes d’infertilité associée à l’endométriose.

L’après-midi a été rythmée par une visite de l’Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) et du LTSI (Laboratoire Traitement du Signal et de l’Image), et plus particulièrement de son équipe MediCIS (Modélisation des Connaissances et Procédures Chirurgicales et Interventionnelles pour l’Aide à la Décision).

Enfin, la journée s’est achevée avec une visite guidée de la ville de Rennes et un diner dans une crêperie Bretonne.

Jeudi 6 novembre

Le jeudi 6 novembre, German Cano Sancho, chercheur INRAE spécialiste des contaminants et de l’exposition environnementale, a abordé les liens entre perturbateurs endocriniens et autres polluants avec l’endométriose. Marina Kvaskoff a poursuivi avec un focus sur l’alimentation et Daniel Vaiman, directeur de recherche Inserm à l’Institut Cochin, a quant à lui abordé la question des facteurs épigénétiques.

La fin de matinée a été dédiée à une présentation des bases de l’anatomie pelvienne avec Krystel Nyangoh Timoh, et de l’usage de l’IA pour le traitement des données chirurgicales avec Pierre Jannin, directeur de recherche Inserm et de l’équipe MediCIS du LTSI.

Après la pause déjeuner, les participant·e·s ont pu découvrir l’Institut Cochin avec Ludivine Doridot, et le CESP (Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations) avec Marina Kvaskoff lors d’une session de visites virtuelles. Géraldine Escriva-Boulley, enseignante-chercheuse à l’Université de Nîmes, a ensuite présenté le programme CRESCENDO qu’elle porte pour explorer les liens entre les symptômes psychologiques d’endométriose et l’activité physique adaptée.

L’après-midi s’est terminée avec une table ronde modérée par Krystel Nyangoh Timoh autour des approches complémentaires pour le traitement de l’endométriose avec Maïa Alexaline, directrice scientifique de la startup Lyv, Véronique Pereira, patiente experte de l’association ENDOmind, et Géraldine Escriva-Boulley.

Enfin, la journée s’est achevée par un apéro durant lequel les chercheur·euse·s membres du comité d’organisation ont pu revenir sur leurs parcours et leur carrière : un moment riche en émotion et inspirant.

Vendredi 7 novembre

La dernière journée de cette école d’automne s’est articulée autour de 3 sessions :

  • une table ronde modérée par Marina Kvaskoff sur le rôle des associations de patientes, de la recherche participative et des réseaux de soins avec Valérie Desplanches, présidente de la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose, Marie-Paule Bernicot, coordinatrice de l’association Endobreizh, Axelle Brulport, chercheuse à l’Inserm, Ophélie Carta et Véronique Pereira.
  • un mini-hackathon : organisé·e·s par groupes de 4 à 5 personnes, les participant·e·s avaient pour mission de combiner leurs expertises pour construire un projet de recherche multidisciplinaire. Les projets ont ensuite été présentés et soumis aux questions du public présent.
  • un ensemble de présentation sur le futur du soin et de la recherche sur l’endométriose avec un focus sur le PEPR SaFe et son consortium de recherche multidisciplinaire InENDO.
Équipe organisationnelle
  • Ludivine Doridot, chercheuse à l’Institut Cochin et co-coordinatrice du consortium de recherche multidisciplinaire InENDO
  • German Cano Sancho, chercheur INRAE spécialiste des contaminants et de l’exposition environnementale et co-coordinateur du consortium de recherche multidisciplinaire InENDO
  • Krystel Nyangoh Timoh, chirurgienne gynécologue au CHU de Rennes et membre du consortium de recherche multidisciplinaire InENDO
  • Marina Kvaskoff, épidémiologiste à l’Inserm et coordinatrice du projet ciblé EPI-ENDO
  • Jean Rosenbaum, coordinateur scientifique du PEPR SaFe
  • Éléna Gonçalves, cheffe de programme du PEPR SaFe
  • Aurore Brunet, chargée de communication du PEPR SaFe

Légende – De gauche à droite : German Cano Sancho, Krystel Nyangoh Timoh, Marina Kvaskoff et Ludivine Doridot